Occupée récemment à organiser une table ronde dans le cadre du Salon RH de Genève, dont le sujet était « Leadership et Intelligence Emotionnelle, quelle évolution dans l’entreprise d’aujourd’hui ? », j’ai à nouveau été frappée par les disparités présentes dans les entreprises au niveau de leur engagement à développer ces précieuses compétences d’Intelligence Emotionnelle chez leurs Leaders !
Des entreprises à la traîne
Certaines ont déjà créé il y a longtemps des rôles dédiés à ce développement-là, mettant en place des unités spécialisées travaillant avec l’appui de coachs et de consultants de confiance, sur des projets tant avec les membres de leur comité exécutif qu’avec leurs jeunes managers en début de carrière. Alors que d’autres se demandent encore comment orthographier le mot « Coaching » !
Il est très étonnant de voir certaines institutions, parfois situées côte à côte dans la même rue, travaillant dans le même domaine, se situer à des années-lumière les unes des autres. Cette différence se situe aussi bien en termes de Coaching en Leadership, de niveau d’Intelligence Emotionnelle attendu de leurs équipes, voire d’intégration des fondements de cette même Intelligence Emotionnelle dans les valeurs de l’entreprise.
Il est très étonnant de voir certaines institutions, parfois situées côte à côte dans la même rue, travaillant dans le même domaine, se situer à des années-lumière les unes des autres.
Vers un Leadership éclairé
Pendant que certains intègrent les compétences d’Intelligence Emotionnelle dans leurs critères d’évaluation et dans les qualités recherchées dans le cadre de leurs processus de recrutement par exemple, d’autres restent encore aujourd’hui, exclusivement focalisés sur les compétences techniques, les KPI, les résultats trimestriels et préfèrent mettre sous le tapis les coûts engendrés par un fort turnover ou les coûts liés à un taux faible de bien-être ou de motivation au travail, résultant de l’incompétence de responsables toxiques.
Cette évolution continue vers un Leadership éclairé émotionnellement, est toujours aujourd’hui plus que nécessaire et sera sans retour, même si son processus apparaît moins palpable aux yeux de certains. Elle fait partie des exigences de la jeune génération en quête du meilleur équilibre professionnel, et de celles des collaborateurs plus matures, décidés à ne plus tolérer les comportements inadéquats de leurs responsables.