
Offrir une solution de prévoyance professionnelle, c’est bien plus qu’une obligation légale : c’est un levier concret pour valoriser la politique RH d’une entreprise et renforcer son attractivité. Dans un contexte où les attentes des candidats évoluent et où la concurrence pour les talents se durcit, la caisse de pension peut devenir un véritable atout de recrutement et de rétention – à condition d’en connaître les subtilités. Voici cinq conseils pratiques pour affiner votre stratégie de prévoyance.
Besoin de revoir les bases de la LPP ? Consultez la page de l’OFAS (Office fédéral des assurances sociales) : Comprendre la prévoyance professionnelle (LPP).
- Adopter une approche globale
Les entreprises disposent d’une grande flexibilité pour choisir leur solution de prévoyance professionnelle et peuvent ainsi proposer un plan attractif à leurs collaborateurs. Mais définir un plan seul ne suffit pas. Il est essentiel de prendre en compte la caisse de pension qui met en œuvre ce plan, car elle joue un rôle déterminant dans le choix de la solution.
A quoi être attentif ?
Les conditions au sein des caisses de pension évoluent au fil du temps. Connaître les différents critères de comparaison entre ces caisses permet d’évaluer de manière plus précise la solution la plus adaptée.

2. Ne pas sous-estimer la rémunération des avoirs
La performance d’une caisse de pension ne se mesure pas uniquement au niveau de ses primes de risques, de ses frais ou de ses taux de conversion. D’importantes différences de rémunération des avoirs de vieillesse existent entre les institutions et peuvent sensiblement influencer le montant de l’épargne accumulé à long terme.
L’enjeu ?
Sur une période de 20 ans, la différence entre un taux de rémunération de 1% ou 3% peut représenter des centaines de milliers de francs. À profil égal, deux personnes n’accumuleront pas la même épargne selon la performance de leur caisse.

3. Être attentif au taux de conversion
Le taux de conversion – qui convertit l’épargne accumulée à la retraite en rente – varie d’une caisse à l’autre et influence directement le montant de la rente perçue à la retraite.
Notre conseil : Intégrer ce critère dès la sélection d’un prestataire, en tenant compte des profils types dans votre entreprise. Ce taux peut aussi évoluer : il vaut la peine de suivre sa trajectoire dans le temps.

4. Regarder au-delà du coût
Une caisse de pension avec des primes attractives ne signifie pas nécessairement qu’elle est performante. Le prix ne dit pas tout.
La bonne approche ?
Évaluer aussi la qualité du service, la transparence des informations, les outils RH proposés et la stratégie de placements.

5. Aligner la prévoyance sur votre réalité RH
Un bon plan de prévoyance, c’est surtout un plan adapté à votre population. Structure d’âge, évolution salariale, mobilité interne : chaque entreprise a ses spécificités, et elle mérite une solution sur mesure.
Ce qui fait la différence ?
Concevoir un plan qui accompagne les parcours professionnels et qui reste pertinent à chaque étape de vie de vos équipes.

Il n’existe pas une solution unique en matière de prévoyance professionnelle, mais une multitude de combinaisons possibles pour répondre aux réalités de chaque entreprise. La richesse des possibilités – tant au niveau des plans que des caisses – permet de bâtir des dispositifs sur mesure. Chaque paramètre doit être analysé : degré de couverture, rémunération, taux de conversion, définition du plan, niveau des primes de risques et de frais, capacités de rachat, stratégie de placements. C’est aussi ce qui fait la complexité – et l’intérêt – de ce pilier de notre système social. La prévoyance professionnelle demande une lecture fine, stratégique, et très souvent technique. Mais bien pensée, elle devient un avantage RH différenciant, apprécié tant par la direction que par les collaborateurs.
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